Edgar Cayce, le plus célèbre médium que l’Amérique ait connue, prophétisa dans les années 30, qu’une partie de l’Atlantide serait découverte en 1968 ou 1969. Or c’est précisément le 1 Mai 1968, que le scientifique américain Manson Valentine et le plongeur sous marin Dimitri Rébikoff découvrent près de la petite ile de Bimini dans les Bahamas, des constructions immergées par seulement quelques mètres de profondeur.
L’Atlantide et le triangle des Bermudes vont se rejoindre lorsqu’un journaliste du nom de G X Sand évoque pour la première fois au début des années 60, une zone au large de la Floride dans laquelle aurait mystérieusement disparu navires et avions. Cette partie de l’Atlantique a vaguement la forme d’un triangle avec comme sommet, au nord les Bermudes, à l’est l’ile de Porto Rico et à l’ouest la ville de Miami, or c’est à une centaine de miles à l’est de Miami que se situe les constructions immergées supposées atlantidéennes découvertes le 1 mai 1968.
C’est une zone particulièrement paradisiaque où les conditions météorologiques peuvent devenir apocalyptiques avec par exemple la présence de « grains blancs » qui agissent comme des marteaux pilons sur tout ce qui se trouve en dessous ou encore avec ces vagues scélérates de 6 à 10 mètres de haut qui surgissent de nulle part pour engloutir les bateaux qui se trouvent sur leurs routes. Le lieu est aussi connu pour ses aberrations magnétiques qui mettent à mal tous les instruments de navigations et de communication. C’est le seul endroit de la planète où le nord magnétique et nord géographique sont alignés.
A ces manifestations négatives de la nature viennent s’ajouter au fil du temps des considérations d’ordre paranormales voire la présence d’Objets volants non identifiés pour expliquer les disparitions mystérieuses qui se produisent dans ce que l’on nomme également « le triangle du diable ».
Ce qui va faire la renommée du « triangle des Bermudes », c’est la disparition très suspecte du vol 19, en décembre 1944, un vol d’entrainement qui n’aurait dû être qu’une formalité pour les pilotes aguerris qui le composaient. Ces événements eurent deux conséquences, d’une part donner un nom à la zone, ce qui fut fait au début des années 60 et d’autre part rechercher dans le passé tous les faits mystérieux qui s’y seraient déroulés.
LES TEMOIGNAGES DU PASSÉ
Christophe Colomb fut le premier à s’apercevoir qu’il se passait de curieuses choses dans cette zone. Avant même de mettre le pied sur cette nouvelle terre, il assista à une répétition de l’étrange avec « de merveilleux rameaux de feu qui tombaient du ciel », ou bien « une lumière comme une chandelle trois fois levée et abaissée». Il observa des eaux luminescentes, une boule de feu qui fit le tour de son navire ou un curieux tourbillon qui envoya trois de ses caravelles par le fond sans qu’il n’y ait eu « d’orage ou de mauvaise mer ».La réputation de cette zone sera faite dés le XVIe siècle par les navigateurs et les chroniqueurs qui la qualifièrent d’ « iles aux démons où l’on entend continuellement des grognements de cochons. »
BATEAUX FANTÔMES, MYTHE ET RÉALITÉ
Les conditions climatiques exécrables n’ont pas manqué de provoquer le naufrage des galions espagnols qui vont par la suite hanter les lieux de leurs pertes. Au printemps 1946 par exemple, un poseur de câbles le « Cyrus Field » fait une rencontre insolite à une quinzaine de miles à l’est de Miami. Le capitaine raconte que son équipage et lui-même ont vu passé « un grand navire aux voiles carrées avec personne à bord, seule une lumière brillait dans la cabine du capitaine à l’arrière. »
De nombreux bateaux fantômes bien réels ceux-là ont navigué dans le « triangle des Bermudes ». Le plus célèbre est la Marie Celeste, retrouvé intacte en 1872 sans personne à bord après avoir navigué ainsi pendant 10 jours. Mais il y eut aussi les cas du Caroll A Deering, du City Belle et du Connemara IV qui resteront eux aussi inexpliqués.
D’autres ont disparu corps et biens, comme le « Cyclops « qui demeure la plus grosse catastrophe de la marine marchande. Ce cargo avec 309 marins à bord appareilla de la Barbade avec une cargaison de manganèse mais n’arriva jamais à Baltimore sa destination finale. Il disparu sans avoir émis le moindre signal de détresse et les recherches ne donnèrent rien. Deux autres cargos du même type, le « Nereus » et le « Protéus » subirent le même sort avec les mêmes résultats.
AU DELA DU CIEL BLEU
Les avions ne sont pas en reste et Charles Lindbergh sera le premier à constater les aberrations magnétiques de la zone sur ses instruments de vol.
Les avions commerciaux ont payé un lourd tribut à la malédiction en disparaissant sans laisser de trace. La compagnie British South Américain Airways perd coup sur coup deux de ses appareils à la fin des années 40, mais il y a également un super constellation,
un B25 et plusieurs DC 3 qui s’évaporent alors qu’ils avaient signalé que tout allait bien à bord. Aujourd’hui encore on signale des disparitions suspectes mais elles ne touchent que des petits avions ou des avions d’affaires qui ne volent pas à des altitudes importantes.
Les avions militaires n’ont pas été épargnés. C’est d’ailleurs lors de la disparition d’un Sabre F 100 que l’on signala pour la première fois la présence d’un « nuage mangeur d’avions ». Cela se reproduira en 1961 lorsqu’un B 52 super forteresse, l’avion géant de l’armée de l’air américaine, se fera absorber par un nuage isolé.
D’autres phénomènes en présence d’étranges nuages ont provoqué des distorsions de temps. C’est ce qui est arrivé à Bruce Gernon entre l’ile d’Andros et Miami, lorsqu’il a traversé un nuage qui n’avait rien d’atmosphérique. B Gernon a effectué le trajet en 45 mn au lieu des 75 mn habituelles.
Ted Jones a vécu la même expérience mais en sens inverse entre Bimini et Miami. Après avoir traversé un nuage magnétique il croyait, compte tenu du temps de vol survoler Miami, mais en réalité il s’est retrouvé à son point de départ. Le plus curieux mais aussi le plus dramatique est le cas de Carolyn Cascio, partie pour les iles Turk à bord de son Cessna. Arrivée à destination elle signala son intention d’atterrir mais la tour de contrôle la vit tourner au-dessus des installations puis repartir vers l’océan. La pilote ne semblait pas entendre les instructions de la terre mais en revanche les techniciens au sol captaient ses paroles. Quelle fut leur stupeur lorsque Carolyn Cascio se plaignit de ne rien voir de ce qui pouvait ressembler à une piste d’atterrissage alors qu’elle était en train de la survoler. C’est difficile à croire mais cela ressemble fort à un rétro transfert qui l’a fait passer au-dessus des iles Turk alors que rien n’était encore construit.
LES TENTATIVES POUR EXPLIQUER L’INEXPLICABLE
Tous ces phénomènes qu’on ne peut expliquer de manière rationnelle, trouvent une réponse si l’on considère que sur terre il existe certains lieux d’échanges avec d’autres mondes. Le Triangle des Bermudes est l’un deux et les nuages et les brumes étranges que l’on y rencontre sont les portes qui permettent de passer de l’un à l’autre.
Déjà en 1898 H G WELLS l’auteur de la Guerre des mondes ne disait-il pas que les univers parallèles au notre sont plus proches de nous que nos mains et nos pieds. Toutes les disparitions sans trace peuvent s’expliquer alors par cette théorie. Désormais la science admet, même si cela reste encore très théorique, qu’avions et bateaux et leurs équipages ont basculé dans un autre monde d’où il est difficile de revenir. Ceux qui ont eu la chance d’en réchapper, comme Ted Jones ou Bruce Gernon, ont vécu une distorsion de temps en ne passant que quelques minutes dans l’antichambre de ces mondes parallèles.
La forte concentration d’ovnis dans le triangle des Bermudes expliquerait également les disparitions suspectes et certains même vont jusqu’à croire que le gouvernement américain ferme les yeux sur ces agissements, en contre partie de secrets technologiques très avancés fournis par les extra terrestres. La base très secrète de l’AUTEC , l’équivalent sous marin de la zone 51 sur l’ile d’Andros serait ce lieu d’échanges.
Pour conclure sur un trait d’humour : Lors d’un vol entre les Bermudes et la Floride, l’un des passagers, certainement pas très rassuré, fait passer un billet au pilote avec ces mots : « Savez-vous que nous sommes au dessus du Triangle des Bermudes ? » A cela le commandant répond : « pas le temps de m’inquiéter de ça pour le moment, tous mes instruments m’ont lâché et la rose des vents du compas tourne comme une toupie ».
Ainsi s’il vous arrive de voyager depuis l’Europe à destination de Miami ou de La Havane, prenez soin de vérifier si votre transport traverse « le Triangle des Bermudes ». Cela vous évitera d’être pris au dépourvu si d’aventures il se passe quelque chose d’insolite durant votre voyage car fort heureusement la zone garde encore jalousement tous ses mystères intacts.
Paul MARTINEZ