La rétro sur les conférences de Janvier 2017 à l'UTD

Le 31/01/2017

 

Les conférences au nombre de trois ou quatre par mois restent un des moments forts dans l'activité de l'association. 

En rester uniquement avec les titres suivis d'une ligne ou deux comme sur les programmes papier ou dans les annonces passées dans la presse n'est pas de nature à en donner un reflet très  précis.

Sans verser dans des développements importants il m'a semblé intéressant de garder pour les visiteurs du site un simple résumé auxquels les conférenciers ont répondu favorablement à mes demandes.

l'administrateur du site (L.C)

Les conférences données en Janvier 2017

 

Le peintre Camille PISSARO 

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Bien qu’ayant commencé dans une profession commerciale Pissaro préfère se consacrer à la peinture, ceci ne fût pas trop du goût de son père qui ne tarde pas à lui couper les « vivres ».

À ses débuts il travaille avec COROT qui lui prodigue ses conseils et subit aussi l’influence de COURBET.

Tour à tour ami de MONET, RENOIR et CEZANNE, il fréquente avec eux les réunions des futurs impressionnistes en France et Angleterre où il est séduit par CONSTABLE et TURNER et à leur contact sa peinture devient plus aérée et claire un peu dans le style de MONET.

Il peint souvent à Louvenciennes et Pontoise notamment avec CEZANNE et essentiellement des paysages où la présence humaine est généralement absente.

Ardent polémiste, d’un esprit généreux et ouvert, d’une solidité, d’une franchise et d’une intégrité sans borne il se révèle être un animateur actif permettant ainsi à GAUGUIN, puis  SIGNAC et SEURAT de pouvoir exposer avec les impressionnistes.

Peu de portraits et de nature mortes à son actif mais il excelle dans une forme de peinture « pointilliste » et par ses petites touches serrées, il créé une sorte de lumière éclatante et dense estompant un peu les formes des maisons ‘(Toits rouges).

Vers le fin de sa vie à Paris il réalise de nombreuses vues plongeantes des rues de la capitale ainsi qu’à Rouen où le rendu de sa peinture des lieux reflète très bien les caractères saisonniers du moment.

Pivot de l’impressionnisme, loyal envers ses amis et ouvert aux jeunes artistes notamment avec ses enfants et petits enfants qui perpéturont le nom de Pissaro notamment en Angleterre.

Cézanne dira, de celui qu'il nommait "l'humble et colossal Pissarro": "Ce fut un père pour moi. C'était un homme à consulter et quelque chose comme le Bon Dieu". 

par Juliette MOTTE conférencière sur la peinture de l'Art

par L .COMPS administrateur du site

 

Giuseppe VERDI et La FRANCE

Verdi


Verdi et notre pays c'est "je t'aime, moi non plus" expression de Serge Gainsbourg parfaitement appropriée aux rapports de l'illustre compositeur italien avec la France, ou plus exactement  avec Paris.

D'abord Verdi nait....français dans le département du Tajo dont le Chef-Lieu est Parme, département d'occupation napoléonienne.

Puis il va entretenir une relation professionnelle et amicale avec la créatrice de son 3e opéra "Nabucco", Giuseppina Strepponi qui s'expatrie à Paris pour enseigner le chant, leur relation devient très vite amoureuse, c'est donc tout naturellement dans la capitale française qu'il lui rend très souvent visite.

Leur amitié va se transformer en amour, il l'épouse en 1859  en Savoie. Sa notoriété incite l'Opéra de Paris à lui demander d'écrire un opéra, quant à lui, parfaitement conscient de l'importance d'être présent artistiquement à Paris, capitale mondiale des arts et de la culture.

À cette époque, accepte de donner un ouvrage à Paris, d'autant que sa relation avec Giuseppina résidente à Paris  favorise grandement cette collaboration; mais son emploi du temps étant terrifiant, il a l'idée comme Rossini avant lui, d'utiliser une musique d'un autre de ses opéras en modifiant complétement le livret, ainsi après l’immense succès des "Lombardi alla prima crocciata", avec deux librettistes français il va remanier "I lombardi", qui va devenir "Jerusalem". 

C'est un triomphe à Paris, seulement le caractère intransigeant du musicien est peu compatible avec le "laxisme" de l'Opéra de Paris...ce qui engendre de très sérieux conflits entre lui et les parisiens.

Seulement dans le même temps les français combattent aux cotés de Victor -Emmanuel II, pour aider le Royaume d'Italie, cela Verdi ne l'oubliera jamais.

En conséquence malgré ses critiques acerbes sur l'inconséquence des français, il va encore composer "Les Vêpres Siciliennes", puis son chef-d'Oeuvre, probablement son plus extraordinaire opéra "Don Carlos".  

Au crépuscule de sa vie, alors qu'il ne quitte quasiment plus son domicile, il accepte néanmoins de venir présenter Otello et Falstaff à Paris par simple reconnaissance du sang qu'ont versé les français pour la naissance du Royaume d'Italie auquel il était viscéralement attaché 

par Jacques BERTRAND Directeur d'Art Lyrique

 

La bête du GEVAUDAN

La bete gevaudan gravure bois xviiie siecle 1
Une bête inconnue terrorisa le Gévaudan entre 1764 et 1767. Elle fit plus de 150 victimes malgré les moyens importants déployés pour l’abattre.

D’abord on envoya des dragons mais ils échouèrent, ensuite un louvetier renommé  qui ne fit pas mieux. Enfin devant la risée de l’Europe entière, le roi mandata son premier porte-arquebuse qui tua un énorme loup qu’il fit maquiller en bête hideuse et qu’il présenta à Versailles.

Pour Louis XV la bête était morte et l’honneur sauf. Mais l’accalmie sera de courte durée et le carnage repris.

Désormais le Gévaudan a dû s’organiser seul. Il faut attendre Juin 1767 pour que Jean Chastel, un personnage du cru, un peu sorcier, abatte la bête d’une balle en argent bénite.

À cette époque on croit en Dieu, au diable et l’on pense que la bête est un loup garou ou un monstre sorti tout droit du bestiaire du Moyen-âge.


Pour connaitre la véritable nature de la bête surnaturelle, il faudra patienter.

 par Paul MARTINEZ passionné d'histoires insolites