Les bijoux de la couronne de France de leur origine à la Révolution et à leur vente par la 3ème République.
Dans une première présentation sur le thème “Les Diamants de la couronne de France” la conférencière a abordé la création de ce trésor depuis le roi François 1er qui a initié ce trésor inaliénable pour le royaume, jusqu'à la Révolution non comprise.
Ce trésor, malgré son titre, comprenait aussi des bijoux, les autres pierres précieuses, puis les pierres semi-précieuses et dures et les cristaux taillés, ainsi que des pièces d'orfèvrerie.
À travers ces bijoux, c'est aussi l'évolution de la taille des pierres, de leur découverte, de l'orfèvrerie au fil des siècles, puisque chaque souverain enrichira ce trésor. Il y aura des périodes fastes comme les bijoux de Louis XIV ou ceux de Marie-Antoinette, d'autre moins, mais avec quelques belles pièces.
Ces joyaux, outre une vitrine du savoir-faire français, étaient aussi une réserve financière au même titre que les châteaux, les monuments divers et variés, l'or, l'agriculture, l'artisanat qui faisaient et font encore que le pays est riche, solvable et qu'on peut lui prêter de l'argent.
Une partie de ce trésor existe toujours, on peut le voir au Louvre, plus rarement au Muséum d'histoire naturelle et à l'Institut des mines. Ces deux dernières institutions ayant recueilli quelques belles pièces à la Révolution, pour les montrer au peuple et en témoignage de l'histoire.
Dans ces présentations, seuls les bijoux, joyaux et quelques pièces d'orfèvrerie sont présentées et c'est beaucoup.
« Pour donner une idée de l'étendue de ce trésor, l'inventaire de 1691 fait état de 5 885 diamants, 1 588 pierres de couleur, dont le plus beau saphir connu du monde – le « Grand Saphir » – et 488 perles, dont la plus belle perle ronde connue en Europe – la « Reine des Perles » –, de 112,25 grains métriques.
À cette époque, les trois principales pierres utilisées par Louis XIV étaient le « Sancy », le « Diamant bleu » et le « Grand Saphir ». Leur valeur totale en 1691, 11 430 481 livres, fait d'eux les plus beaux joyaux d'Europe. »
Tous ces joyaux étaient menacés par appât du gain, se référer au vol en septembre 1792, et surtout par haine de la monarchie.
Dans le seconde présentation « Les bijoux de la couronne de France :de la Révolution à leur vente par la 3ème République », on peut retenir que si la Révolution a plus ou moins bien gardé ce trésor, et rien n'a été acheté.
En revanche sous le Consulat et le Premier Empire, il y a eu une débauche d'achat, tant pour l'empereur, que pour l'impératrice et le reste de la famille, de plus, nous aurons 2 impératrices puisque Napoléon épouse en seconde noces Marie-Louise de Habsbourg.
« En 1887 Jules Grévy alors président de la République et Sadi Carnot ministre des finances après décret du 11 Janvier 1887 tombèrent d’accord pour que « Les diamants, pierreries et joyaux faisant partie de la collection dite des Diamants de la Couronne soient vendus aux enchères publiques. Le produit de cette vente serait converti en rentes sur l’Etat »
Ces ventes furent décevantes pécuniairement et désastreuses à la fois sur les plans historique et minéralogique compte tenu de la qualité de certaines pierres introuvables à ce jour et sans parler du côté artistique puisque la plupart des bijoux furent démontés éparpillées et vendus séparément pour en faciliter leur achat »
À ce jour la majorité des bijoux ainsi vendus appartiennent à des familles régnantes de Suède, du Danemark, de Russie, de Belgique, d’Angleterre, suite aux mariages princiers ou royaux.
Par Lise LARCHER
L. COMPS (sources aux Tribunes de l 'Art)