Les Templiers et les Chevaliers de St Jean de Jérusalem face au pouvoir
Au XI siècle,début de l'implication des ordres monastiques,les Chevaliers de l'Ordre du Temple et les Chevaliers de l'Ordre des Hospitaliers dans la protection des pélerins vers la Terre Sainte et jusqu'à environ la fin du XVI sècle correspondant à la cessation des actions militaires des Hospitaliers à MALTE par leur victoire sur les musulmans,le conférencier Mr Alain LIAUTAUD a dressé un récapitulatif de ces ordres majeurs à l'exception toutefois des Chevaliers Teutoniques lesquels feront l'objet d'une prochaine conférence.
Avec" leurs structures,leurs rigueur et efficacité militaires,ces Ordres ne tardèrent pas à constituer pour les monarchies en place un obstacle à l'exercice du Pouvoir:un Etat dans l'Etat en quelque sorte avec lequel il a fallu composer jusqu'à un certain point" et c'est ce que le conférencier s'est attaché à nous exposer.
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Pour les démocraties dans lesquelles nous vivons la question de l’origine du pouvoir ne constitue plus un sujet de controverse. Pourtant quand on observe l’histoire de l’Europe pré-chrétienne et chrétienne la situation s’est présentée pendant longtemps sous un jour différent, car pour les trois monothéismes, le pouvoir politique et sociétal émanait de Dieu. Ainsi la structure fondamentale de gouvernement – la monarchie essentiellement - tenait –elle son essence de ce qu’il fut convenu de nommer : le « droit divin ».
Quel devait-être par conséquent le rôle du clergé dans cette conception du pouvoir de l’Etat ? de plus, comment ce même Etat devait-il réagir militairement face à tous ceux – personnes ,Etats, nations - qui contestaient la légitimité de ses actions et entreprises ? L’exemple de la protection des pèlerinages en Terre-Saint, puis par la suite des croisades, est patent en ce domaine. Ni l’Eglise, ni les monarques européens, dont le pouvoir était, de fait, séculier ne possédait stricto-sensu la légitimité ecclésiale et militaire pour faire face à ces missions à la fois mystiques, religieuses et géopolitiques. C’est essentiellement ainsi que les ordres monastiques, tout d’abord exclusivement hospitaliers puis militaires par la suite, virent le jour à l’occasion de la première croisade, après l’appel du pape Urbain II (2 novembre 1095) : Il s’agissait principalement des Chevaliers de l’Ordre du Temple - éradiqués (entre 1307 et 1314 ) par Philippe le Bel - et les Chevaliers de L’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (encore présents de nos jours sous la dénomination d’Ordre de Malte).
Alain Liautaud
En savoir plus : Une petite bibliographie
- Georges Bordonove, La vie quotidienne des Templiers au xiiie siècle, 1975,
- Georges Bordonove, Les Templiers, 1977,
- Laurent Dailliez, Les Templiers, 2003,
- Laurent Dailliez, Les Templiers ces inconnus, 1972,
- Alain Demurger, Brève histoire des ordres religieux militaires - Hospitaliers, Templiers, Teutoniques : guide aide-mémoire, 1997,
- Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire », 2008 (1re éd. 2005), poche, 664 p
- Alain Demurger, Chevaliers du Christ - les ordres religieux-militaires au Moyen âge (XIe-XVIe siècle), 2002,
- Patrick Huchet, Les Templiers, de la gloire à la tragédie, 2002,
- Marion Melville, La vie des templiers, 1974,
- Régine Pernoud, Les Templiers, chevaliers du Christ, 1995,
- Nicole Bériou (dir. et rédacteur), Philippe Josserand (dir.) et al. (préf. Anthony Luttrel & Alain Demurger), Prier et combattre : Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Âge, Fayard, 2009, 1029 p.